L’U.S.T.H.B. avait présenté en février 2004 un « projet de plan quinquennal 2004-2008 ». La terminologie « plan quinquennal » est utilisée par commodité : il est clair que les principaux paramètres d’évolution de l’USTHB ne relèvent pas uniquement de décision internes à l’université : flux des nouveaux bacheliers à inscrire, moyens financiers autant pour le fonctionnement que pour les infrastructures et les équipements, postes budgétaires, etc.. Par ailleurs, si l’université doit rester très attentive à l’évolution de notre société, et tout particulièrement à l’évolution du marché de l’emploi, il n’en demeure pas moins que beaucoup de paramètres lui échappent.
Le « plan quinquennal » retenu acquiert une force exécutive plus importante pour les mesures internes à l’université et constitue une « feuille de route » pour les décisions que doivent prendre les différents organes de l’université.
L’exercice 2004-2008 a montré tout l’intérêt de cette démarche. Il n’est peut être pas sans intérêt de signaler que l’U.S.T.H.B. (à l’époque l’U.S.T.A.) a été la première université algérienne à tenter cet exercice…en 1978.
Contexte général du projet de plan 2009-2013
Le contexte général qui influe fortement sur le projet de plan quinquennal 2009-2013 de l’U.S.T.H.B. concerne : - L’évolution de la demande du marché de l’emploi sur le moyen et le long terme : il s’agit d’anticiper cette évolution puisqu’il faut au minimum trois ans pour former un licencié, cinq ans un titulaire de master et huit ans un docteur. Aucune étude, nationale ou par branche d’activité, n’est disponible. Les réflexions développées sur l’aménagement du territoire, les stratégies économiques et industrielles, la nouvelle économie fondée sur la connaissance, la généralisation des TIC dans l’économie et la société …, ne fournissent pas, dans la phase actuelle, des éléments suffisamment précis et quantifiés pour fonder des décisions d’ouverture ou de fermeture de formations, de pilotage de la recherche, etc.. Les organes de l’université se doivent cependant d’utiliser toutes les informations disponibles, de consulter toutes les instances concernées, et en particulier les entreprises économiques, pour asseoir leurs choix sur des hypothèses raisonnées. - L’évolution de la démographie universitaire : si les caractéristiques globales de la démographie algérienne sont relativement bien connues, leur impact direct sur les entrants à l’université l’est beaucoup moins. Les effectifs scolaires de l’enseignement moyen et de l’enseignement secondaire continueront probablement à croître mais ne permettent pas de dire comment évoluera la demande d’accès à l’université. A titre d’exemple, les inscriptions de nouveaux bacheliers à l’U.S.T.H.B. ont augmenté entre 2007 et 2008 de 60%, de manière totalement inattendue. - Les moyens financiers : les ressources financières de l’U.S.T.H.B. relèvent essentiellement du budget de l’Etat. Les ressources propres sont actuellement les droits d’inscription, qui relèvent d’une règlementation nationale, et les contrats de prestation de services par les laboratoires de recherche qui ont surtout un objectif d’orientation des travaux des laboratoires en développant leurs relations avec le secteur économique. L’université est un service public, dont l’essentiel du financement (budget de l’Etat, Fonds National de la Recherche) est public.
Ces considérations générales étant énoncées, le contexte pour l’U.S.T.H.B. de cette nouvelle période quinquennale 2009-2013 est marqué par : - sur le plan pédagogique, l’évolution significative de la mise en place de la nouvelle architecture des enseignements en 3 cycles (système « LMD »). En 2008/2009, 80 % des étudiants inscrits à l’U.S.T.H.B. en « graduation » sont en licence et master, les autres 20% achèvent leurs études dans l’ancien système (D.E.S. et ingéniorat). L’ex-cycle court (D.E.U.A.) a été éteint, tous les nouveaux bacheliers s’inscrivent dans les cinq domaines des licences ouvertes à l’U.S.T.H.B.. Les infrastructures réalisées et équipées pendant le plan précédent 2004-2008 ont, sans conteste, favorisé la mise en place dans de bonnes conditions des licences nouveau régime. La première année du master a été mise en place en 2008/2009 avec plus d’un millier d’inscrits et la deuxième année du master sera ouverte en 2009/2010. La donnée importante est que l’U.S.T.H.B., à la différence de la plupart des autres universités algériennes, fonctionnera totalement dans le système L.M.D. à une échéance proche puisque l’ancien régime n’est plus alimenté en nouveaux entrants et s’achemine vers son extinction.
La post-graduation à l’USTHB est marquée par : - une forte croissance quantitative par rapport à la période précédente : en 2003/2004, 972 inscriptions en magister et 1001 inscriptions en doctorat ont été enregistrées, en 2007/2008, ces nombres sont respectivement 1725 et 1479, soit une augmentation de 50% environ. - Une plus significative forte croissance des soutenances :
143 magisters et 25 doctorats ont été soutenus en 2003/2004. En 2007/2008, ce sont 206 magisters, 103 doctorats d’Etat et 35 doctorats qui ont été soutenus. Si le nombre de soutenances a été exceptionnel en raison de l’échéance réglementaire qui avait été annoncée, cette évolution quantitative est confirmée par le nombre de soutenances cumulées sur les cinq dernières années, 2003/2008, ce sont 899 magisters et 424 doctorats et doctorats d’Etat qui ont été soutenus. Cette caractéristique de la post-graduation à l’U.S.T.H.B. est encore marquée par la remarque suivante : si on considère les disciplines existantes à l’U.S.T.H.B. dans les sciences et la technologie, et qu’on compare les inscriptions en post-graduation dans ces disciplines au niveau national (statistiques de la recherche www.mesrs.dz juillet 2008), on note que 43,6% des inscriptions en magister et 53,5% en doctorats, au niveau national, sont effectuées à l’U.S.T.H.B.. L’ensemble de ces considérations a conduit à une réflexion sur la place des niveaux master et doctorat (dans le L.M.D.) et post-graduation (dans l’ancien régime) dans la politique de l’U.S.T.H.B.. Il est utile de noter dans ce contexte que : - l’un des défis majeurs de l’université algérienne, pendant les deux décennies à venir, est sans aucun doute d’assurer et d’améliorer qualitativement son encadrement. - L’U.S.T.H.B. peut apporter une contribution significative à la solution de ce défi : sur les neuf cents magisters soutenus à l’U.S.T.H.B., moins d’une centaine a été recrutée par l’U.S.T.H.B. et le reste est dans les autres universités algériennes, dans des entreprises ou à l’étranger. Cette contribution est fondée sur le potentiel d’encadrement de l’U.S.T.H.B. : 1511 enseignants-chercheurs permanents en 2007/2008 dont 540, soit 35,7%, de rang magistral, organisés en 254 équipes de recherche structurées dans 51 laboratoires de recherche agréés. A la lumière de toutes ces considérations, la démarche proposée par l’U.S.T.H.B. pour la prochaine période quinquennale 2009-2013 est d’accorder la priorité au développement du 2ème cycle (master) et du 3ème cycle (doctorat et post-graduation pour l’ancien régime).
Procédure suivie :
Le projet de plan de développement 2009-2013 a été soumis à chaque faculté et à chaque laboratoire de recherche de l’U.S.T.H.B.. Il a été à l’ordre du jour de plusieurs réunions des organes de l’université, conseils scientifiques de faculté et de l’université, conseil d’administration de l’université. Le document est organisé suivant le canevas :
- Bilan synthétique du plan 2004-2008,
- Le contexte de 2008 et la stratégie,
- Les propositions.
- Il est suivi d’annexes qui donnent les principaux agrégats statistiques.
- Consulter le plan de développement 2009-2013.
- Consulter le projet de plan de développement 2015-2019.